Si comme moi, vous aimez être surpris en découvrant un film sans avoir regardé la bande-annonce et sans même savoir de quoi il parle, arrêtez de lire cet article tout de suite, et foncez jouer à Gone Home.
Les autres ? Vous êtes encore la ? Bon je vais essayer de parler du jeu sans gâcher le plaisir de la découverte. Gone Home est avant tout un non-jeu. Il s’agit plutôt d’une histoire interactive, une sorte d’hybride entre un film et un roman, où le joueur libre du chemin qu’il emprunte (même si les alternatives sont peu nombreuses). Un peu à la manière de Dear Esther, le point de vue est à la première personne. Sans en dire trop sur la trame principale, l’histoire se déroule en 1995. Vous incarnez Katie, la soeur la plus âgée d’une famille composée des deux parents et de deux filles. De retour de voyage en Europe, l’exploration commence face à la porte d’entrée de la grande maison familiale. Personne n’est la pour vous accueillir, a part un mot que la plus jeune soeur, Samantha, a placardé sur la porte. Dans ce message, Sam explique qu’elle n’est plus la mais ne peut pas vous dire pourquoi et elle vous invite à ne pas aller fouiner dans la maison pour découvrir ce qui a bien pu se passer.
Comme toute soeur qui se respecte, c’est donc exactement ce que vous allez faire. Fouiller le manoir à la recherche d’indices, de lettres, d’objets pouvant en dire plus sur la vie de Sam ou des parents. Au fur et à mesure de votre exploration, vous apprendrez à connaître tous les membres de la famille. La narration est exceptionnelle, appuyée par un sound design de qualité et une sélection musicale surprenante, on finit par se croire revenu 20 ans en arrière à enquêter sur de vraies personnes.
Je n’en ajouterai pas plus sur l’histoire au risque de balancer du spoiler. Sachez malgré tout que Gone Home n’est pas très long. Entre 2 et 3 heures seront nécessaires pour en venir à bout. Mais une bonne promo vous permettra sans doute de vous le procurer pour le prix d’une place de cinéma. Et je peux vous dire que ça fait un moment que j’ai pas vu un film aussi bien au cinéma.