Out There : Journal de bord, jour 419

Heureusement que je tiens ce carnet de bord à jour. Sans lui je ne saurais pas combien de temps j’ai passé enfermé dans ce vaisseau. Depuis que je me suis réveillé de cette maudite cryogénisation a l’autre bout de l’univers, j’ai l’impression qu’il ne m’est arrivé que des tuiles.

Mon stock d’hydrogène ne cesse de diminuer et je suis régulièrement obligé de m’approcher de planètes gazeuses pour remplir un peu mon réservoir. Sans cela, la suite de mon voyage en direction de la Terre serait impossible. Le fuselage du vaisseau s’use de plus en plus, et je ne parle même pas des nombreux astéroïdes qui ont croisé ma route, détruisant une partie de mon équipement.

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Je vais encore devoir me poser sur une planète rocheuse pour forer le sous-sol, en espérant récupérer un peu de fer pour réparer tout ça. Si seulement j’avais plus de place dans la soute de ce vaisseau, je pourrais emporter plus de minerais et d’hydrogène, et je ne serais pas obligé de m’arrêter tout le temps. Ca va un peu mieux depuis que j’ai été obligé de démonter le telescope pour réparer le propulseur, mais la foreuse, le plieur cosmique, la sonde à hydrogène prennent encore beaucoup de place, et m’en débarrasser serait de la folie.

Heureusement que je tombe parfois sur des planètes à l’atmosphère respirable, qui me permettent de remplir mes réserves d’oxygène, et même parfois de rencontrer des races extraterrestres et de me sentir moins seul. Je ne connais pas leur langage, mais petit à petit, je crois que je commence à comprendre quelques mots, ce qui me permet parfois d’en savoir un peu plus sur leurs intensions. Certains m’ont même appris de nouvelles technologies. Si j’arrive à trouver les matière premières nécessaires, je pourrai améliorer le vaisseau et rendre mon voyage un peu moins laborieux, et peut être que j’arriverai à survivre et à revenir sur Terre.

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Les amateurs de science-fiction équipés d’un smartphone ou d’une tablette tournant sous Android ou IOS vont pouvoir se lancer dans cette aventure spatiale en se ruant dès aujourd’hui sur Out There, le nouveau jeu du studio Mi-Clos. Souvent comparé à tort avec FTL, Out There est un jeu d’exploration spatiale, avec des éléments hérités de la bande dessinée et des livres dont vous êtes le héros. L’univers est généré de manière procédurale, et les décisions du joueur face aux évènements aléatoires rencontrés décideront de la suite de la partie.

Une mauvaise stratégie peut rapidement se révéler fatale. Les premières parties se terminent presque obligatoirement par une pénurie d’oxygène ou de carburant, mettant un terme définitif à l’aventure. Même si chaque nouvelle tentative demande au joueur de repartir de zéro, on apprend vite de ses erreurs, et on devient de plus en plus à l’aise avec la gestion des ressources.

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L’ambiance sonore réalisée par Siddhartha Barnhoorn (qui a également travaillé sur Antichamber et The Stanley Parable) ainsi que les magnifiques visuels dessinés à la main participent à l’immersion tout en laissant la place à l’imaginaire. Comme dans un livre de SF, on se met facilement à la place du héros et il est difficile d’interrompre une partie avant qu’elle soit terminée.

Out There est sans hésiter mon gros coup de coeur du mois. Le gameplay est parfaitement adapté au jeu nomade, et si vous êtes amateurs de SF, foncez sur le store d’Apple ou de Google. Si jamais vous n’êtes vraiment pas amateurs de jeu mobile, Out There sera adapté sur PC et Mac courant 2014. Dans tous les cas, il serait vraiment dommage de passer à coté.