Crypt of the NecroDancer : le donjon disco

Je ne vous apprend surement rien en vous disant que parmi les différents styles de jeux indépendants, les Rogue-like rencontrent un sacré succès ces derniers temps. D’autre part, les jeux musicaux ou basés sur le rythme sont aussi de plus en plus nombreux : FRACT OSC, Chroma, Thumper, Sentris… Vous voyez ou je veux en venir ? Et si on mélangeait les deux pour obtenir un Rogue-like musical ? C’est le challenge qu’à relevé Brace Yourself Games avec l’incroyable Crypt of the NecroDancer.

Et donc, ça se passe comment un rogue-like rythmique ? Vous incarnez une aventurière qui se retrouve au milieu d’un donjon infesté de zombies, chauve-souris, squelettes et autres créatures qui veulent vous faire la peau… en dansant. La bande originale du jeu composée par Danny Baranowky (Super Meat Boy, The Binding of Isaac, Desktop Dungeons…) est absolument géniale, et chaque niveau dispose de son morceau unique ayant un beat plus ou moins rapide. L’action se déroule en vue du dessus, et le sol est composé de cases qui forment une sorte de damier. Chaque déplacement que vous allez faire devra être en rythme avec le morceau, et les ennemis respectent également ce tempo.

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Chaque monstre rencontré dispose de ses spécificités : certains attaquent uniquement vers le haut ou vers le bas, d’autres attendent 2 temps avant d’attaquer. Vous allez rencontrer des ennemis qui foncent droit sur vous alors que d’autres ont tendance à longer les murs ou se déplacent de manière aléatoire. Il n’y a pas de bouton d’attaque, les seuls actions possibles sont les déplacements vers le haut, bas, gauche et droite. Si vous êtes à portée d’un ennemi et que vous vous déplacez dans sa direction, l’héroïne attaque automatique. Et inversement, si vous êtes devant un ennemi au moment ou il va se déplacer, il vous inflige des dégâts.

En plus de ce concept simple et efficace, s’ajoutent des mécaniques de RPG avec des armes, protections, sorts… à acheter entre les parties avec les diamants trouvés dans le donjon. Dans chaque niveau, il est également possible d’aller voir le marchand pour dépenser les pièces d’or ramassées en tuant les ennemis. Dans les pièces visitées mais aussi parfois derrière les murs (vous pouvez creuser dans certains), vous trouverez aussi des diamants ou des coffres renfermant de l’équipement, des armes plus puissantes…

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Pour survivre, il faudra donc arriver à comprendre comment réagir face à chaque type d’ennemi, et surtout, prendre des décisions rapides au niveau de ses déplacements pour éviter les attaques. Les premières parties sont violentes et ne durent pas longtemps. Et puis petit à petit, avec l’expérience, on devient plus à l’aise dans les premiers niveaux. Une fois le boss battu, le monde suivant devient accessible dès le début de la partie. Chaque game over est brutal mais juste. Ce n’est jamais un manque de chance, à cause de la génération procédurale du niveau qui aurait rendu un passage impossible. Ce n’est pas non plus « la faute à la manette », c’est un peu facile ça !

En parlant de la manette, on peut jouer au clavier, au gamepad, mais aussi, vu que seules les touches de direction sont utilisées, avec un tapis de danse type DDR. Un mode de jeu un peu plus facile est d’ailleurs prévu pour ce type de contrôleur. A l’inverse, le mode hardcore est encore plus violent que le jeu de base : moins de vie, plus d’ennemis, impossibilité de commencer la partie ailleurs qu’au niveau 1, etc… Pour varier les plaisirs, un mode co-op permet de faire l’aventure à 2 joueurs. Comme dans Spelunky et pas mal d’autres jeux depuis, un daily challenge est aussi dispo quotidiennement : un niveau identique pour tous les joueurs, avec un seul essai en mode hardcore, et un classement mondial.

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Beaucoup de choses dans ce Crypt of the NecroDancer, et je ne vous ai même pas parlé des différents boss, des mondes différents, et surtout du fait qu’il est possible d’utiliser ses propres musiques dans le jeu. Les créateurs du jeu recommandent d’ailleurs vivement d’aller défoncer du zombie sur Thriller de Mickael Jackson. Au final, aucune partie ne se ressemble. Les game over rapides donnent envie d’en refaire une dernière, puis une autre… afin de voir ce qui se cache plus loin, et de gagner du skill. Au final, un vrai gros coup de cœur. Je ne peux que recommander son achat si vous êtes amateur de Rogue-likes et que le concept ne vous rebute pas. Les précommandes sont malheureusement terminées depuis un moment, si vous avez eu la bonne idée de le faire quand c’était encore possible, la beta du jeu arrive aujourd’hui. Pour les autres, il faudra attendre la version finale, prévue pour cet été.